Margaux Blanchard, violiste

Marie-Catherine Massé, luthière

De Tous les matins du monde à l’opéra contemporain, la viole de gambe voyage, interroge et fascine.

Dans le cadre des Journées européennes de musique ancienne, Margaux Blanchard, violiste et co-directrice artistique de l’ensemble de musique baroque Les Ombres, et la luthière Marie-Catherine Massé vous éclairent en musique et en images sur l’histoire passée, présente et future d’une famille d’instrument pas comme les autres.

Accéder à la page dédiée sur le site internet de la médiathèque centrale Émile-Zola

Durée : 45 minutes

Entrée libre dans la limite des places disponibles

Recherchée pour la générosité de son geste musical, la violiste Margaux Blanchard est sollicitée par les directeurs musicaux Jordi Savall, Leonardo García Alarcón, François-Xavier Roth, et se produit à l’opéra Garnier, Bastille, Comique, à Versailles, Amsterdam, Cologne, Genève, Buenos Aires, Tokyo, New York. Artiste complète, elle chante à l’opéra dès son plus jeune âge, et entretient un rapport instinctif à l’espace scénique. Le chant la guide dans sa quête du « phrasé idéal », la danse lui en inspire l’architecture rythmique, avec la pratique des claviers, du piano au clavecin, comme fondation. Enfant, elle découvre et s’initie au jeu des dessus et basse de viole auprès d’Ariane Maurette au CRR de Paris, et l’approfondit lors de son master avec Paolo Pandolfo à la Schola Cantorum de Bâle, et en dehors auprès de Jordi Savall, Marianne Muller et Jérôme Hantaï.

Sollicitée en tant que soliste, chambriste et continuiste, c’est par la rencontre du claveciniste et chef argentin Alarcón qu’elle se tourne naturellement vers l’accompagnement des chanteurs. Il la repère en 2005 lors de l’Académie d’Ambronay, et l’invite dès 2007 à rejoindre le continuo de son ensemble Cappella Mediterranea. Elle cofonde en 2008 l’ensemble Les Ombres, figure en 2009 parmi les plus jeunes diplômés, et enseigne depuis 2011 la dualité harmonique et mélodique de son instrument.

C’est en Suisse et en France qu’elle développe son réseau, et en Occitanie qu’elle implante son ensemble avec le flûtiste Sylvain Sartre rencontré à la Schola. Ensemble, ils composent des spectacles immersifs faisant de leur groupe un collectif à part, soucieux de toucher tous les publics depuis plus de dix ans.

Marie-Catherine Massé découvre la lutherie à l’adolescence, en se rendant dans un atelier pour faire réviser le violon de son grand-père. Le baccalauréat en poche, elle rejoint l’école de la Bottega di Parma, en Italie : elle y commence son apprentissage pendant deux ans. En parallèle, elle découvre les instruments baroques, dont la viole de gambe qui la conduit en Angleterre, au West Dean College, où elle suit une formation alliant la lutherie et les recherches historiques, ainsi que l’archèterie, la sculpture, la restauration et la pratique instrumentale de la viole. À la fin de ses études, elle rejoint des ateliers londoniens pour restaurer des instruments, tout en gardant une grande place pour la fabrication et en allant effectuer des stages auprès de luthiers.

À son retour en France, encouragée par des amis musiciens, elle ouvre son atelier fin 2017 au cœur de Béziers. L’atelier se consacre à la fabrication des violons, altos et violoncelles, et surtout aux violes de gambe, tout en gardant une place pour la maintenance et les réparations. L’atelier s’agrandit en février 2018, puis ouvre ses portes à Ganges début 2022, dans une ancienne usine de bonneterie spécialement aménagée pour l’accueillir. Marie-Catherine Massé est lauréate en 2022 du concours Artinovart’s dans la catégorie « Métier d’art ».